Le
Sans Plomb ou le bug de l'an 2000 (1/3) article
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G.Guiot
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A la demande de certains TRistes, vous trouverez ci après trois articles
que j'avais rédigé à l'époque des décisions
du sans plomb. G.G |
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Page 1/3 : Le Triste
AN 2000 : Plus que quelques centaines de jours et ce sera le fatidique 31 décembre 1999 et le basculement dans l'inconnu .... l'An 2000. Votre ascenseur se bloquera-t-il ? Votre magnétoscope enregistra-t-il le film qui passait le 1er janvier 1900 sur TF0 ? Que d'angoisses ! Et nos chères TRs passeront-elles sans encombre ce cap fatidique ? Au moins, nous sommes déjà sûrs de pas avoir d'ennuis avec l'ordinateur de bord ; mais qu'en sera-t-il de l'essence ? Quel est le problème ? Nos TRs fonctionnent avec l'essence plombée et il n'y a pas de problème. Le plomb tétraéthyle ou parfois le tétraméthyle contenu dans l'essence, lors de la combustion se transforme en sels qui en se déposant sur les soupapes et la culasse servent d'amortisseur et protègent les sièges de soupapes. Note ; : il faut savoir que le plomb est apparu dans l'essence dans les années 20 pour améliorer le taux d'octane, de ce fait les voitures d'avant 1920 ne sont pas concernées par ce problème. Sans le plomb, les soupapes défonceraient progressivement les sièges et s'enfonceraient dans la culasse ; problème connu sous le nom de ''RECESSION DES SIEGES DE SOUPAPES''. Cette récession est d'autant plus forte que les pièces mécaniques sont chaudes. Ceci explique que les soupapes d'échappement soient les principales concernées et que la récession est plus importante quand le chauffard roule vite ou en pleine charge. Quelle est la situation ? Le super plombé est sur une voie de garage bien qu'il représente encore aujourd'hui 30% des ventes. Mais le nombre de voitures qui ne peuvent s'en passer va en diminuant. Il n'est déjà plus vendu en Suisse, en Allemagne et dans plusieurs pays nordiques. Sa disparition totale sur notre territoire est annoncée pour l'an 2000, mais rien n'est encore défini. En Angleterre, sa disparition étant aussi prévue pour l'an 2000, les associations ont demandées à leurs adhérents d'adresser un courrier à leurs députés réclamant une prolongation de 5 ans de manière à pouvoir mettre réellement au point les additifs. Devrions nous en faire de même en France ? On peut cependant penser qu'il existera à terme, dans des stations, des pompes délivrant du sans plomb pré-additivé, un peu comme celles distribuant du mélange 2-temps pour mobylettes ou bateaux. Alors, à vous de les trouver ! L'Espagne aurait déjà obtenu cette prolongation. Il en serait peut être de même pour la Grèce et l'Italie en raison d'un parc automobile plus ancien que le reste de l'Europe. Quelles sont les solutions ? A ce jour, sont identifiées 3 solutions : - l'additif, -le catalyseur Broquet et -l'adaptation de la culasse. Les additifs : Il semble bien, au moment où je rédige ce papier, que les additifs ne soient pas encore la solution miracle. Même si elle fut mal préparée, il faut admettre que l'expérience d'ELF avec son produit Millésim, à Monthlèry fut un fiasco. ELF et la FFVE ont décidé de poursuivre l'investigation en cours en effectuant : - organisé par la FFVE, la réalisation d'essais flotte ''privés'' sur des véhicules dont l'état aura été préalablement contrôlé ; - organisé par ELF, en relation avec la FFVE , des essais d'endurance dans des conditions sévères. Bien sûr, si le jeu en vaut vraiment la chandelle, on peut faire confiance aux pétroliers et leurs chimistes pour résoudre le problème, mais cela représentera-t-il un véritable marché ? J'en doute, car à raison de 1, 2 voire 3 bidons par an et par voiture ancienne, cela fera peu, de 100.000 à 300.000 bidons par an pour la France. Toujours est il qu'ELF, avec le support de certaines presses françaises (voir LVA n0 843 et Rétroviseur de Mai 98), se dit prêt et en donne pour preuve une expérience de 60 heures (20h sans Millésim, , suivies de 20 h avec Millésim, suivies de 20h sans Millésim) à 4.500 t/mn au banc sur un moteur d'Opel Kadett 1200 S. ELF constate que la récession des sièges de soupapes cesse quand Millésim est utilisé et reprend, avec un léger retard (effet mémoire) quand Millésim n'est plus utilisé. Personnellement cela me semble un peu juste comme test. Je préférerai un test officiel fait par un organisme indépendant et dans des conditions correctes. |
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Qu'en pensent par exemple
nos voisins d'outre manche ? Certains sont optimistes, d'autres un peu moins. Le vénérable FBHVC (Federation of British Historic Vehicle Clubs) vient de créer un comité et de nommer un scientifique industriel spécialisé dans les carburants pour tester l'efficacité des additifs. Cet expert se déclare confiant dans la capacité des pétroliers à mettre au point des produits additifs avant le 1er janvier 1999. Des séries de tests seront effectués sur des moteurs BMC série A dont la réputation des sièges de soupapes tendres n'est plus à faire. Les résultats seront publiés avant l'an 2000 (Dieu merci ou Thanks God !) Cet expert confirme que si l'on tire sur un moteur de BMC série A pendant 800 km avec du sans plomb, alors bonjour les dégâts. Ce même expert conclut que de toutes les façons, la meilleur solution à long terme c'est la modification des culasses quand cela est possible. Un constructeur, ROVER, émet certaines recommandations mais conclut qu'étant donné la situation d'actuelle l'adaptation de la culasse est la seule solution viable à long terme. En effet Rover a réalisé un test sur une Metro avec l'additif Lubrizol's Powershield. Après 1.500 miles à haute vitesse sur anneau, le test a été abandonné car la récession des sièges était évidente. Shell UK déclarerait qu'à ce jour aucun additif ne peut être aussi efficace que le plomb à 0,05g/litre. Les catalyseurs : L'adaptation de la culasse : |
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