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Chapître
12 :Salon de Paris 1953
Je vous ai présenté
en abbrégé la naissance de la famille TR. Afin que vous ayez
une meilleure perception de l'importance de cet événement, il
faut le replacer dans son contexte, les deux chapitres suivants vous donnent
une meilleure vision de la situation de l'automobile en 1953, de ce qui existe
sur le marché et de ce que sont les nouveautés et préoccupations
du moment.
Le 40ième salon de l'automobile a eu lieu au Grand Palais du 1er au
11 octobre 1953, alors que le parc des expositions de la Porte de Versailles
abritait à la même date l'Exposition Nationale des Véhicules
Automobiles d'Occasion.
Je ne vais pas vous présenter tous les 162 modèles exposés
à ce salon ; mais de manière à mieux comprendre le contexte
dans lequel la TR est née, j'ai sélectionné tous les
véhicules cabriolets exposés, pas forcément des concurrents
directs de la TR, mais cela donne une idée de la diversité du
moment. Les années 50 et 60 ont vu naître beaucoup de voitures
à vocation sportive, il y a eu disette dans les années 80 et
début 90 ; mais depuis la fin des années 90, nous assistons
à un retour en force des cabriolets, ce qui n'est pas pour nous déplaire.
Le début des années cinquante est une période extraordinaire
pour l'automobile.
En octobre 1953, il a été répertorié 224 modèles
différents de voitures.Tous les genres et catégories se côtoient
; de la plus petite cylindrée à la plus grosse, du constructeur
artisanal à la grosse industrie. Les années cinquante c'est
une période pendant laquelle les petits constructeurs peuvent encore
survivre bien que cela devienne de plus en plus difficile par rapport aux
années d'avant guerre.
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Aujourd'hui, hélas,
ces périodes sont terminées et c'est avec étonnement
que l'on voit des petites sociétés tenir encore tête telles
que Hommell en France, TVR ou Morgan en Angleterre.
Conséquence des restrictions encore en vigueur suite à la 2ème
guerre mondiale, les " très petites " cylindrées occupent
une place importante, y compris parmi les cabriolets.
Vous trouverez dans ce chapitre, classée par puissance fiscale, la
présentation de quelques cabriolets exposés au salon 53 de Paris.
Rappel : L'administration française est le refuge préféré
des technocrates toujours à la recherche, de par de savants calculs,
de recettes supplémentaires pour l'état. La puissance fiscale
est un des moyens de faire payer le contribuable (heureusement, la vignette,
fameuse taxe pour nos petits vieux
qui n'en ont jamais vu la couleur,
sauf sur leur pare brise, a été abolie). Le moyen de calcul
de cette fameuse puissance fiscale a varié selon les époques,
mais en 1953 elle est encore basée sur une formule de
1913 (
!) . La puissance fiscale est proportionnelle au nombre de cylindres, à
la course du piston, au carré de l'alésage et à un coefficient
qui considère que le régime normal d'un 4 cylindres de tourisme
est de 1.800 t/mn ; même pas le régime d'un diesel de nos jours
!
Ce qui fait que la Gordini de 150 ch est classée comme une 13 chevaux
fiscaux, alors que l'Austin Healey de 90ch est une 15 chevaux fiscaux au même
titre que la Ferrari 212 inter de 170 ch, la TR2 de même puissance que
l'Austin Healey est classée dans la catégorie des 11 chevaux
fiscaux.
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