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La Standard Motor Company ne s'était pas trompée
sur l'image de la marque Triumph. Elle utilisa immédiatement ce
nom pour le lancement de son roadster en 1946, alors qu'en fait c'était
une pure création Standard.
Alors que la marque Standard continuait sa gamme propre de voiture avec
la série Vanguard, elle se mit à développer une nouvelle
ligne de voiture, la série des TR (Triumph roadster) avec la TR2
présentée en 1953 au salon de Genève. Il s'agit d'une
voiture se situant entre la gamme populaire et le haut de gamme, tel Jaguar.
La TR2 annonce l'âge d'or de la marque, et est tout de suite
remarquée par son rapport qualité prix très favorable
et ses performances intéressantes.
La gamme des TR s'enrichira de plusieurs modèles, la TR3 en 1956
dotée de série avec freins à disque, la TR4 en 1961,
avec le même châssis et moteur que la TR2-3, mais avec une
carrosserie redessinée par Michelotti; la TR5 en 1968, même
châssis et carrosserie que la TR4, mais un moteur 6 cylindres à
injection Lucas; la TR6 arrive en 1969, même châssis et moteur
que la TR5 mais avec une carrosserie revue par Karmann; la TR7, en 1976
annonce un changement de style complet - carrosserie autoporteuse, moteur
4 Cylindres 2 litres, non disponible en cabriolet avant 1979. La
TR8 est une TR7 équipée d'un moteur V8 3,5 litres provenant
de Rover. Elle était essentiellement destinée au marché
américain, d'où le peu d'exemplaires en Europe. La
dernière TR 8 sera fabriquée en 1981, date de fermeture
de l'usine.
Si la gamme TR a largement contribué à
l'image sportive de la marque de 1953 à 1981, nous ne devons surtout
pas passer sous silence la gamme relativement étendue de berlines,
qui représentent finalement le gros de la production.
Citons tout d'abord la série Herald, lancée en 1959, petite
berline 2 portes, avec châssis séparé et suspension
indépendante avec une esthétique totalement nouvelle, se
distançant complètement de la ligne Standard. La Herald
était disponible en berline, en coupé, en cabriolet 4 places
et en break.
La motorisation passa de 948 cm3 à 1296 cm3 en 1967. Par la suite
elle fut équipée d'un 6 cylindres et prit le nom de Vitesse.
Dérivé des berlines 2000-2500, un très esthétique
cabriolet apparut en 1969, sous le nom de STAG, équipée
d'un V 8 de 3 litres construit entièrement par Triumph.
Dès 1972 une petite berline dérivée de la Triumph.
1300 fut produite sous le nom de Dolomite et la version Sprint se distingua
dans de nombreuses compétitions.
La marque Triumph avait entre-temps rejoint la British Leyland et ne disposait
plus d'une liberté de manoeuvre totale. Le groupe prit la
décision de stopper la fabrication des Triumph en 1981, sous réserve
de la fabrication de la Triumph Acclaim 1981 - 1984, qui était
en fait la Honda Balade, donc pas vraiment une Triumph.
Aujourd'hui, 40 ans après la cessation d'activité
de la marque , nous constatons que les Triumph. sont toujours présentes
dans l'esprit des gens, à tel point que de nombreuses personnes
ignorent même qu'elles appartiennent au passé. Ce souvenir
est sans doute d'autant plus fort que la marque n'était pas réservée
à une élite, mais facilement accessible à un large
public, jeune et moins jeune.
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