ITALIA 2000 GT : son histoire (2/6)
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© G.Guiot

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Les Italias furent construites sur des châssis de TR3A (TS…), les dernières (29, dont 21 survivantes identifiées) le furent sur des châssis de TR3B (TSF …). De graves problèmes de relation apparurent suite au rachat de Standard Motor C° par Leyland. Ruffino se retrouva seul, les badges Triumph 2000 furent remplacés par Italia 2000, le sigle TM Triumph apparu sur les ailes arrières (TM Transmission et Motorisation). Les badges Vignale furent aussi modifiés. En outre l'Italia était handicapée par son prix, 2.590.000 lires versus 2.054.00 lires pour la TR3A et 1.699.050 lires pour l'Herald coupé.
Mais il semblerait que 329 Italia furent construites …. pour seulement 325 châssis livrés…. D'où viennent les autres ???? Il y a eu effectivement plus de 325 Italia construites, l'Italia #327 TSF 514 LCO existe toujours et est en Allemagne, complètement restaurée et l Italia #328 TSF 513 LCOO est en cours de restauration à Paris. A ce jour, environ 120 Italias ont été recensées comme survivantes. Les carrosseries des Italias étaient numérotées par Vignale et étant donné que deux carrosseries n'étaient pas exactement identiques du fait qu'elles étaient produites manuellement, de nombreuses pièces portent le numéro de la voiture pour en faciliter le montage. La mienne porte le numéro 167, numéro que j'ai retrouvé au dos du tableau de bord, dans la boite à gant et au dos de certains habillages intérieurs.

Tout était tellement manuel, que même sur une même voiture les deux portes pouvaient ne pas avoir la même longueur. Sur certaines Italias (surtout celles qui étaient destinées au marché italien, le numéro Vignale était frappé sur le haut de la contre aile intérieure avant droite.
L'histoire de mon Italia #167(voir article suivant) , peut donner une explication pour les 4 carrosseries supplémentaires (remplacements de voitures accidentées,… ?) car elle fut construite sur un châssis privé, non livré par Triumph.
Pour des raisons de coûts, plusieurs accastillages et équipements seront issus des productions italiennes du moment telles que
- Lancia Appia Vignale, certaines garnitures intérieures et les pare chocs;
- Carrelo, phares, puis feux arrières;
- Fiat, feux répétiteurs d'aile, lave glace, lumières intérieures;
- Ferrari, !!! le cendrier !!!, lecteur de carte;
- Maserati, la calandre, conduits de chauffage, et également certain lecteurs de carte;
- Alfa Romeo Guillietta, seuils de porte, la plaque d'éclairage de l'immatriculation sur les derniers modèles, et également certain lecteurs de carte ….) ;
- ….
L'Italia de série (après les " protos " et les " show cars ") n'aura que très peu d'évolutions :
- la calandre sera moins profonde;
- le badge sur la face avant sera changé, d'abord un sigle typé Triumph Noir et Rouge, puis " Triumph 2000 ", il deviendra ITALIA 2000, comme sur la malle de coffre à l'issue du conflit entre Ruffino et Leyland;
- les feux avant rectangulaires Carrello en un seul morceau passèrent à deux feux ronds pointus (Altissimo) ;
- le bouchon de remplissage d'essence, situé sur la plage arrière sur les protos passera dans le coffre (pas très pratique) puis via une trappe sur l'aile arrière droite (à partir environ au #230). Sur les modèles avec trappe, le réservoir fut situé sur le plancher du coffre avec la roue de secours située en son milieu ;
- les feux arrières seront d'abord ceux de Lucas/Nash Metropolitan, puis ceux de Lancia (Altissimo/premier Carrello) et enfin les derniers Carrello;
- poignée de coffre et éclairage de plaque seront modifiés plusieurs fois (en provenance d'Alfa Roméo sur les derniers modèles);
- le rétroviseur intérieur changera dès le #109;
- et d'autres détails au niveau des sièges et des garnitures intérieures de portes.
PS : le prototype #2 vient d'être restauré, vous trouverez au chapître 13 "prototype" des photos à son arrivée pour restauration.