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Lors d'une réunion,
d'une sortie, d'une simple halte dans un village, combien de fois avez vous
rencontré des personnes qui s'écrient, "oh, j'avais la
même dans ma jeunesse! patati, patata ..." et si on entre dans
le jeu, finalement, ben non, ce n'était pas tout à fait cette
personne qui en avait une, c'était son voisin ou son cousin. Bref!
Lors d'une séance de gym, j'ai rencontré une personne charmante
et qui a commencé à peu près de la même manière;
mais ce coup ci, c'était un vrai de vrai, avec preuve à l'appui.
Jacques Lebelle, ancien directeur commercial de différents constructeurs
de véhicules industriels (Berliet, Ivéco, ...) fut un temps
directeur régional en Afrique. A l'âge de 25 ans, quoi de mieux
qu'une petite anglaise pour draguer.
Ce fut d'abord une MGA, mais cela manquait de punch, aussi il changea vite
pour une TR3A. Et quand on a une TR3, alors on fait de la compétition.
C'était facile à l'époque, pour participer à une
course comme les 6 heures de Dakar, il suffisait d'être membre l'AGACI,
association réservée aux amateurs.
Aussi Jacques participa avec sa TR3A aux 6 heures de Dakar en 1959.
Les 6 heures se déroulaient sur une portion d'autoroute allant de Dakar
à l'aéroport de Yoff, un tronçon délimité
par 2 bretelles à chaque extrémité; ce qui faisait des
courbes serrées à négocier.
La TR3A n'était guère préparée : des pneux neufs,
des sautes vent, pare chocs avant retiré, et en route!
Ah, j'oubliais; aussi une petite préparation au niveau du carburant,
un mélage 50% d'essence ordinaire qui ne faisait alors que 70 octane
et 50% d'essence pour avion qui elle faisait 110 octane, ce qui nous donne
du 90 octane, comme du super d'aujourd'hui.
Ce jour là, il y avait beaucoup de TR3 au départ, comme dans
toutes les courses de l'époque.
Le classement final fut le suivant :
1er : une Lotus barquette (Jacques ne se souvient plus exactement du modèle);
2ème : une Austin Healey
3ème et 4ème : des TR3A: 5ème : Jacques sur sa TR3A.
Après sa TR3, Jacques fit l'acquisition d'une TR4. Encore aujourdhui
Jacques a le virus des voitures de sport.
Souhaitons lui que cet enthousiasme dure le plus lontemps possible.G.G |